La Provenquière, domaine viticole et familial depuis 1954

À sa construction au XVe siècle, le Domaine La Provenquière se nomme alors « Pech Faucon », un nom qui serait lié à la présence de nombreux petits rapaces vivant aux alentours du domaine. La demeure, située sur une métairie, domine déjà la région de Capestang de sa tour emblématique décorée de tuiles vertes.

Au XVIIIe siècle, alors que la demeure est la propriété des marquis de Puisserguier de la maison de Caylar, des écrits attestent déjà de la culture de la vigne sur les terres du domaine.

Au XIXe siècle, l’ancienne demeure de la métairie est transformée en château par Paul Teissonnière. Il est alors conseiller de Napoléon III. Il siège au conseil de la ville de Paris et est également membre de la société des Agriculteurs de France et de la Chambre Syndicale des Vins. C’est d’ailleurs à ce titre qu’il collabore aux travaux de Louis Pasteur sur les vins et leur conservation.

Dès son acquisition du domaine en 1860, Paul Teissonnière ajoute un nouvel étage couvert d’ardoises à la bâtisse et y apporte des aménagements d’une grande modernité pour l’époque, avec notamment des sanitaires à tous les niveaux et un système de chauffe-eau.

Au XXe siècle, le château et ses terres deviennent la propriété d’Achille Robert, négociant en vins à Cruzy, une commune située entre le Canal du Midi et Saint-Chinian. À cette époque, en 1954, l’exploitation se compose de vignes et de vergers de pommiers.

Quelques années après, Achille lègue les terres du domaine à son fils, Max, et son épouse, Anny. La deuxième génération de la famille Robert agrandit le vignoble et plante une grande diversité de cépages typiques du sud de la France. Max consacre également des parcelles pour la culture du sémillon, un cépage originaire du Bordelais. Quarante ans après, le sémillon continue d’être cultivé par le Domaine La Provenquière qui reste un des rares producteurs de cette variété de raisin dans le Languedoc-Roussillon.

En 1994, Brigitte et Claude, les enfants de Max et Anny Robert, reprennent les rênes du domaine familial. Ils le développent en intensifiant notamment la commercialisation de vin en bouteille. La gamme historique du Domaine en IGP Pays d’Oc voit alors le jour :  la gamme « Cépages » propose des vins monocépages en cabernet sauvignon, merlot, syrah, chardonnay, viognier et bien d’autres encore.

Ils sont rejoints à partir de 2015 par leurs enfants respectifs, Marie Boularand, Jean Boularand et Antoine Robert. La nouvelle génération se fait la garante de l’alliance subtile et prolifique entre tradition vigneronne et innovation viticole.